Marc Blondel a tiré sa révérence à 75 ans. Avec lui, Marianne perd un lecteur fidèle et critique, mais aussi un ami de la première heure. Le « général », comme on disait à la CGT-FO (il tenait beaucoup à l’appellation complète de sa confédération), a été beaucoup brocardé. Et pas toujours sans raison. On reconnaitra néanmoins à cette grande gueule le mérite de ne pas avoir troqué, au détour des années 90, le combat pour le progrès social contre l’adaptation au social-libéralisme, au nom d’une pseudo-«modernisation du syndicalisme ». Son second combat fut celui du rationalisme et de la laïcité, puissants remparts contre les fanatismes. Pour ces deux vies de militants, il nous manquera.